Violence envers les employés et non-respect du contrat de travail, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des organismes communautaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean déplore le silence radio de l'employeur qui selon lui, ne fait pas le nécessaire pour redresser la situation.

Selon le syndicat, lorsque des postes sont vacants, l'employeur aurait recours à de la main-d'œuvre sous-traitante plutôt que de procéder à des embauches.

« Il est regrettable que toutes nos tentatives d’obtenir une rencontre avec les représentants du conseil d’administration pour convenir des moyens à prendre pour assurer la sécurité des intervenants et celle des personnes à qui on donne des services sont restées lettre morte », a fait valoir Andréanne Girard, présidente du syndicat, par voie de communiqué.

Jointe par le Réveil, elle a ajouté que cette main-d'œuvre n'a pas la même compétence ni la même formation que les travailleurs de la maison des sans-abris. À cet effet, des griefs ont déjà été rendus.

Violence

Au cours des derniers mois, la violence aurait augmenté d'un cran à la Maison des sans-abris de Chicoutimi. Selon Andréanne Girard, les usagers vivent de plus en plus de stress et de frustration en raison d'une baisse de service.

« Ça s'est installé tranquillement, avec la coupure de certains services qui n'étaient plus réguliers. On apprenait parfois aux usagers qu'ils n'auraient pas de repas, qu'ils n'auraient pas accès aux débordements pour la nuit », explique la présidente du syndicat.

Par ailleurs, un membre du personnel a vécu une agression, ce qui a entrainé un arrêt de travail. L'événement a notamment requis l'intervention de la CNESST.

Il n'a pas été possible de joindre le directeur général par intérim de la Maison des sans-abris, André Houle.

L'organisation syndicale déplore aussi que le conseil d'administration de la Maison des sans-abris soit injoignable depuis plusieurs mois.

« Les communications sont presqu'impossibles. Nous, on veut trouver des solutions », a-t-elle conclu.