Mercredi, 24 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 49 s

L'un des rares armuriers : la passion de Robin Brisson pour les armes

Serge Tremblay
Le 15 décembre 2022 — Modifié à 07 h 10 min le 15 décembre 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le métier d’armurier se fait rare dans la région. Robin Brisson, de Saint-Fulgence, est un des deux seuls armuriers au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Un véritable passionné des armes à feu, comme on en voit peu.

Tout petit, Robin Brisson chassait avec son père et faisait du tir au fusil. « Je viens d’une famille de chasseurs », clame-t-il fièrement. Il devint par la suite mécanicien.

Il fait d’ailleurs le lien entre son hobby et son métier, puisque les notions de la mécanique aident à comprendre le fonctionnement interne des armes à feu.

Puis quelques années avant de prendre sa retraite, il passe les permis pour devenir armurier qu’il a depuis renouvelés à deux reprises. « Monsieur Gabriel Bédard d’Arvida, décédé tout récemment, fut mon mentor. Il m’a tout montré durant plusieurs années la composition et le fonctionnement d’une arme à feu. »

Cela fait donc un peu moins de 15 ans que ce Fulgencien astique, démonte et remonte à peu près exclusivement des armes de chasse et consigne chaque commande reçue au registre officiel gouvernemental des opérations relatives aux armes à feu.

Notons que ce spécialiste refuse de toucher aux armes à autorisation restreinte telles que pistolets, révolvers et armes d’assaut semi-automatiques. « Je me concentre seulement sur les armes longues, dites de chasse. Entre autres choses, les armes à poing attirent trop les voleurs », fait valoir Robin Brisson, qui partage sa passion avec sa conjointe Martine Maltais.

Beaucoup de travail

Même s’il s’agit d’un projet de retraite, le métier d’armurier accapare Robin Brisson presque à temps plein. Il précise que certains commerces spécialisés lui ont déjà offert des emplois avec horaire complet. Il les a tous refusés.

Au moment où le Réveil a visité son atelier, il y avait d’ailleurs une douzaine d’armes apportées par des clients. « Mais ma période intense tire à sa fin, explique-t-il. Parfois, j’ai une vingtaine d’armes à réparer ou nettoyer. »

Il ajoute que ses clients proviennent de partout. Notamment, la Côte-Nord lui procure passablement de clientèle puisqu’aucun armurier ne dessert cette région. « Beaucoup de Montréalais aussi. Les armuriers de la métropole chargent nettement plus cher que moi. »

Erreur des clients

Lorsqu’il analyse un peu plus techniquement le comportement de ses clients, il signale que l’erreur la plus fréquente des propriétaires d’armes de chasse consiste à procéder à leur nettoyage au printemps.

« Voilà une habitude très néfaste. Quand vous rangez votre arme après la saison de chasse, l’humidité d’automne accumulée à l’intérieur endommage et fait rouiller les pièces durant les mois d’hiver. C’est essentiel de faire nettoyer votre bidule dès que possible à la fin de la saison afin que tous les mécanismes internes soient secs pendant le rangement hivernal », précise-t-il en conclusion.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES