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L’inflation n’éteint pas la passion pour la chasse

Jean-François Desbiens
Le 01 octobre 2022 — Modifié à 07 h 00 min le 01 octobre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Même si pratiquer la chasse à l’orignal coûte plus cher cette année, l’inflation n’affecte pas la passion pour ce loisir, a constaté Trium Médias en interrogeant des présidents de clubs de chasse du Lac-Saint-Jean et en visitant une boutique d’équipements spécialisés.

La file était parfois longue à la caisse de Blackburn Chasse & Pêche Pronature Jonquière, malgré le fait que le prix des équipements a bondi cette saison d’au moins 25 %, selon le gérant, Johnny Dallaire.

Des munitions qui se vendaient autrefois 40 $ la boîte se détaillent notamment maintenant à plus de 75 $, quand elles sont disponibles, et le coût du permis a aussi augmenté.

À cela, il faut ajouter les coûts de l’essence et de la nourriture qui ont monté en flèche, sans parler des frais liés à posséder un camp dans le bois et les sommes nécessaires pour entreposer et faire débiter la bête.

Les chasseurs se sont adaptés. « La flamme des chasseurs n’a pas été éteinte. Ils achètent ce dont ils ont vraiment besoin et se passent de certains articles moins nécessaires. Ils cherchent aussi ce qu’il y a de moins cher, mais ils vont aller chasser quand même. »

Viande en quantité

Et alors que la nourriture est elle aussi plus chère, Johnny Dallaire rappelle que les chasseurs qui seront chanceux pourront se procurer de la viande de bonne qualité et en quantité.

Le président de l’association chasse et pêche Sieur de Roberval, Robert Danis, estime lui aussi qu’il y aura beaucoup de monde en forêt.

« Pour les gens d’ici et de toute la région, c’est comme le hockey pour Montréal. La chasse, c’est important pour eux et je ne pense pas que ça influence quoi que ce soit. Ce n’est pas l’essence ou quoi que ce soit qui va les arrêter, les empêcher d’aller chasser. »

Ce dernier assure n’avoir entendu aucun chasseur mentionné qu’il avait l’intention de renoncer en raison de la hausse des prix.

« Cette année, on a eu encore plusieurs personnes qui sont venues ajuster leurs carabines au champ de tir. Je suis sûr qu’ils vont être là et je pense qu’ils vont avoir une belle saison. »

Toujours une passion

Le président du Club Panache de Dolbeau-Mistassini, Carol Lamontagne, abonde dans le même sens.

« Ce qu’on ressent dans notre secteur, c’est que la passion pour la chasse est encore là. C’est une religion dans notre coin. Beaucoup de gens ont suivi leur cours de maniement d’armes à feu et on a donné des cours de formation comme jamais durant la pandémie. La vente des cartes de membres du club va aussi très bien. On va en vendre autant qu’en 2019, alors qu’on avait environ 2,500 membres. »

Et parce que les femmes sont désormais plus nombreuses à chasser, cela en fait maintenant un beau loisir qui se pratique de plus en plus en couple, souligne-t-il.

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