Si l’ajout d’une nouvelle traverse à l’intersection Talbot et Université est une bonne nouvelle, les élus de Chicoutimi croient qu’il en faudrait beaucoup plus. Deux obstacles se dressent néanmoins : les coûts et la lenteur de tels projets.
Rencontrés par le Réveil, les élus de Chicoutimi démontrent une volonté politique, mais disent être freinés par les coûts onéreux et la lenteur des projets.
« On en a vraiment besoin de beaucoup à Chicoutimi. Le problème, c’est le prix. Quand tu évalues à 500 000 $ le coin de rue, ça monte vite, donc on ne peut pas toutes les faire d’un coup. Il y a des choix qui sont faits en ce sens-là », explique la conseillère Mireille Jean.
Selon le programme triennal d’immobilisations 2021-2022-2023, Ville de Saguenay prévoit injecter annuellement 1 M$ pour la mise en place de feux piétonniers aux intersections.
Les intersections visées prochainement sont les boulevards Talbot et Université à Chicoutimi, l’avenue du Port et la 6e rue à La Baie ainsi que le boulevard Harvey et la rue St-Hubert à Jonquière.
Demandes citoyennes nombreuses
Le conseiller du district 7, Serge Gaudreault, a reçu une demande citoyenne pour le boulevard Sainte-Geneviève, à la hauteur du McDonald’s, à la suite d’un accident survenu le 29 mars dernier.
« C’est le père du jeune piéton happé qui m’a contacté. J’ai fait la demande. C’est vraiment un coin dangereux », explique-t-il.
Toutefois, la réalisation d’une telle demande peut prendre des années. « Il existe des mécanismes pour accélérer les choses en cas d’urgence », renchérit Serge Gaudreault.
Dans le district 11, le conseiller Marc Bouchard a également eu plusieurs demandes pour l’intersection Talbot/Sydenham.
« C’est un secteur très achalandé, près du Cégep et de l’UQAC. Plusieurs étudiants résident dans le quartier Murdock et traversent à cet endroit ».
À l’heure actuelle, sur le boulevard Talbot, des traverses piétonnes sont installées aux intersections du Provigo, des Saguenéens, du boulevard Barrette, de la rue des Laurentides et de la rue Taillon.
Manque de courtoisie
Tant chez les automobilistes que chez les piétons, certaines habitudes restent à changer. La courtoisie n’est pas toujours de mise.
« Quand tu arrêtes laisser passer un piéton, tu manques te faire rentrer par en arrière et tu te fais klaxonner », fait valoir Marc Bouchard.
Ce dernier souligne que les piétons doivent aussi avoir la décence d’attendre le feu piéton s’ils ont appuyé sur le bouton.
