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Le Déluge sous toutes ses facettes

Serge Tremblay
Le 18 août 2021 — Modifié à 11 h 45 min le 18 août 2021
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

C’est sous un angle tout à fait inédit que le journaliste et amoureux d’histoire Mikaël Lalancette revient sur les évènements tragiques du déluge survenus du 19 au 21 juillet 1996 dans son nouveau livre, Il y a 25 ans, le Déluge.

Âgé de 10 ans au moment des évènements, sa maison avait été emportée par les eaux déchaînées de la rivière Ha! Ha!, qui était brutalement sortie de son lit sous l’effet des pluies torrentielles.

« Dès le lendemain de notre évacuation, il ne restait plus rien. On avait tout perdu. Il nous restait seulement le pyjama qu’on avait sur le dos », dit-il.

Ce fût également le cas pour 19 autres membres de sa famille, qui habitaient tous le même secteur.

« On était presque tous voisins, alors on n’avait aucun proche chez qui aller. On a été plus d’un mois sur la base militaire de Bagotville, mais on s’est très bien occupé de nous. »

Journaliste de profession, Mikaël Lalancette tenait à remercier tous ceux qui l’ont aidé lui et sa famille en faisant ce qu’il fait de mieux, écrire.

Hommage

S’il a écrit son livre, Mikaël Lalancette affirme que c’est avant tout pour rendre hommage à tous ceux, qui comme lui, ont été victimes de l’un des épisodes les plus noirs du Saguenay-Lac-Saint-Jean, voire de tout le Québec.

Mikaël Lalancette est d’ailleurs allé à la rencontre de gens de tous les horizons;  citoyens, commerçants, intervenants des services d’urgence, politiciens, journalistes, militaires, bénévoles.

« Je ne voulais pas écrire quelque chose de linéaire ou simplement rappeler les faits. Ce que je voulais, c’était faire le récit des personnes qui ont traversé ces évènements-là. »

Parmi les 70 témoignages qu’il a recueillis, il en retiendra finalement 25 à partir desquels il divisera son livre de 264 pages.

« Des histoires, il y en avait des milliers à raconter, mais il a bien fallu faire un choix ».

Toutefois, il ajoute avoir mis à profit tous les propos qui lui ont été relatés afin d’explorer le Déluge sous toutes ses facettes.

« On parle d’assurances, de recours collectifs, de choc post-traumatique, de personnes endeuillées, de gens inondés, de vies familiales éclatées, de reconstruction. Ça couvre pas mal l’ensemble des thèmes et du territoire. »

Histoires poignantes

Il y a 25 ans, le Déluge est un livre qui se distingue par sa dimension profondément intimiste et personnelle. S’il met en lumière la générosité, l’altruisme et l’entraide dont on fait preuve les communautés, il rappelle aussi des moments pour le moins bouleversants.

« Je parle entre autres de Richard Roy, un homme qui s’est agrippé à un arbre pendant des heures avec sa fille de trois ans alors qu’il était en hypothermie et qu’il voyait des gens mourir autour de lui. Je parle d’un couple d’amoureux qui rêvaient de faire le tour du monde en voilier, et qui à leur toute première sortie, sont morts noyés à côté de chez eux », donne à titre d’exemples Mikaël Lalancette, mentionnant qu’il a « encore la chair de poule juste à en parler. »

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