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L’analyse fédérale sur le caribou préoccupe les Premières Nations

Jean Tremblay
Le 11 février 2023 — Modifié à 08 h 00 min le 11 février 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

Le Conseil de la Première Nation des Innus Essipit et Pekuakamiulnuatsh Takuhikan demeurent préoccupés à la suite des premiers échos de l’analyse fédérale sur la protection du caribou.

Tout en saluant la volonté du ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, qui se dit prêt à recommander au gouverneur en conseil un décret de protection de l'habitat essentiel du caribou, les chefs des deux nations se disent préoccupés.

Dans une lettre du ministre Guilbeault adressée aux chefs innus le 3 février dernier et selon l’information rapportée par de nombreux médias cette semaine, le ministre fédéral conclut devoir recommander la prise d'un décret de protection pour les parties non protégées de l'habitat essentiel du caribou boréal.

Le ministre Guilbeault dit attendre la stratégie provinciale annoncée pour juin 2023 qui devra être « fondée sur la science et élaborée en consultation avec les peuples autochtones ».

Le dépôt de la stratégie a été reporté par Québec à de nombreuses occasions et arrivera tardivement selon les Premières Nations.

Habitat qui se dégrade

« On constate l’état critique de plusieurs populations de caribou qui résulte de la situation déplorable de leur habitat, lequel s'amenuise constamment par le maintien du statu quo en matière de gestion territoriale et forestière, peut-on lire dans un communiqué de presse émis conjointement par le Conseil de la Première Nation des Innus Essipit et Pekuakamiulnuatsh Takuhikan.

Déclarations des chefs

« Pour nos Premières Nations, il est clair que la stratégie du Québec devra inclure des mesures robustes pour protéger le caribou et restaurer son habitat. Le Québec a d’ailleurs pris plusieurs engagements et mesures touchant la conservation et la biodiversité lors de la Conférence des parties (COP-15) à Montréal en décembre dernier », ont déclaré les chefs des deux nations Martin Dufour et Gilbert Dominique.

« Nous espérons que les gouvernements sauront mettre de côté les guerres de clochers et qu’ils pourront travailler ensemble pour protéger et sauvegarder Atiku. C’est la survie de notre culture qui en dépend. »

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