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La région pourrait perdre une quinzaine de policiers de la SQ

Serge Tremblay
Le 07 décembre 2022 — Modifié à 10 h 50 min le 07 décembre 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La Sûreté du Québec prépare un redéploiement de ses effectifs qui pourrait, à terme, coûter une quinzaine de policiers à la région. Une situation que les élus du territoire trouvent difficile à avaler.

Selon les chiffres qui ont été avancés, ce redéploiement pourrait réduire le nombre de policiers de 9 au poste de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, 5 à celui de la MRC de Maria-Chapdelaine et un seul du côté de la MRC du Fjord-du-Saguenay. La MRC du Domaine-du-Roy, elle, ne serait pas affectée.

« C’est la proposition qui nous a été faite et pour notre MRC, ça représente une perte de 14% des effectifs et c’est assez semblable comme pourcentage dans Maria-Chapdelaine, laisse tomber le préfet de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet. Ça ne fait aucun sens ce que l’on nous propose et ça a une incidence trop importante pour notre territoire. C’est une proposition, alors nous, on veut en discuter. »

À la Ville d’Alma, la mairesse Sylvie Beaumont abonde dans le même sens et a fait savoir qu’elle considérait comme « totalement inacceptable » de perdre 9 policiers.

Attrition

Cette diminution des effectifs se ferait toutefois par attrition, ce qui étalerait le processus sur un certain nombre d’années. Au net, cependant, la région ne pourra échapper à une diminution du nombre de policiers de la Sûreté du Québec sur le territoire.

« Ça découle d’une étude de l’Université de Montréal sur le temps d’occupation des policiers. Il y a des régions plus populeuses, d’autres moins, comme chez nous, alors ça joue dans l’équation. On n’aura peut-être pas le choix de perdre des policiers, mais on veut en discuter pour limiter les impacts au maximum. C’est un service de proximité important pour notre population », fait valoir le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard.

« C’est déplorable, renchérit quant à lui le maire de Dolbeau-Mistassini, André Guy. C’est une perte de sécurité pour notre population et les policiers sont des gens avec de bons salaires qui vivent chez nous et qui participent à la communauté. Comme on parle de départ par attrition, on peut espérer que les policiers qui prendront leur retraite conserveront leur propriété et demeureront chez nous, mais c’est une perte pour le milieu. »

Pour 2023?

Selon toute vraisemblance, cette nouvelle approche pourrait prendre effet au cours de 2023. Les élus ont bon espoir, d’ici là, de pouvoir entreprendre des discussions qui mèneront à un scénario qui serait plus acceptable que celui avancé dans la proposition initiale de la Sûreté du Québec.

Quant aux policiers eux-mêmes, les bruits qui courent sont à l’effet qu’ils reçoivent plutôt mal cette diminution des effectifs sur le territoire. Leur quotidien s’en trouvera inévitablement affecté.

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