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La popularité des pourvoiries ne dérougit pas

Jean-Philippe Tremblay
Le 16 mai 2023 — Modifié à 15 h 57 min le 16 mai 2023
Par Jean-Philippe Tremblay - Journaliste

Les pourvoiries de la région connaissent une augmentation de fréquentation rarement vue au cours des dernières années. Elles affichent presque complet et doivent refuser des clients. Tour d’horizon.

Selon Renaud Lacasse, Propriétaire de la pourvoirie Poulin de Courval, située à une centaine de kilomètres de Saguenay dans les Monts-Valin, et président de l’Association des pourvoiries du Saguenay-Lac-Saint-Jean, c’est un constat qui s’explique par plusieurs facteurs.

« Dans plusieurs pourvoiries, même à la SÉPAQ et dans certaines Zecs, on avait constaté une certaine diminution de la clientèle dans les dernières années. Avec la pandémie, les gens ont redécouvert les activités de plein air comme la pêche et en le combinant aux nouvelles offres d’activités des pourvoiries, on s’est fait envahir par la clientèle. Tellement, que depuis 2020 je refuse environ 25% de ma capacité par manque de places. En ce moment, je tourne environ à 95% de ma capacité totale », déclare-t-il.

Même constat pour la pourvoirie Itouk. Les copropriétaires Isabelle Marcoux et Luc Bourgault ont constaté une augmentation de 25% de leur clientèle lors des deux années de pandémie. Ce nombre a quelque peu diminué lors de la saison 2021, mais a rejoint les sommets atteints durant la pandémie l’année suivante et maintient ce rythme depuis.

Pour la pourvoirie du Lac Dégelis, juchée dans les Monts-Valin à 2h30 de Chicoutimi, le constat est tout aussi frappant. L’un des membres de l’équipe affirme avoir traité plus de 1 500 courriels de réservation lors du premier été de la pandémie.

« Si j’avais eu 50 chalets, je les aurais assurément tous loués. Durant les deux étés de pandémie, j’ai refusé énormément de clients. Ça fait en sorte que maintenant, les réservations se font beaucoup plus tôt. Déjà, dès décembre et janvier, mon mois de juin est plein », corrobore la direction de la pourvoirie.

Toutes les pourvoiries questionnées ont d’ailleurs mentionné avoir un taux d’occupation supérieur à 90%. Considérant qu’un taux d’occupation de 100% est presque impossible puisqu’il y a souvent des nuitées orphelines entre les séjours, cette statistique témoigne de la popularité de ces installations.

Pour ce qui est de la chasse, presque toutes les pourvoiries de la région ont 100% de taux d’occupation.

Une clientèle diversifiée

La copropriétaire de la pourvoirie Itouk, Isabelle Marcoux, mentionne d’ailleurs avoir observé une augmentation de la fréquentation de femmes et d’enfants dans sa pourvoirie pendant la pandémie.

« À la lumière d’une petite étude que j’ai menée dans les cinq dernières années, on a vu une augmentation de l’achalandage de 10% pour les femmes et de 15 % pour les enfants pendant la pandémie et ce sont des statistiques qui perdurent depuis. On a remarqué que la pêche et les pourvoiries ont attiré plus de familles, ça semble être une activité plus familiale de reconnaitre la forêt et sa quiétude et d’initier les enfants beaucoup plus tôt aux plaisirs de la nature », mentionne-t-elle.

Les familles sont de plus en plus présentes en pourvoirie. (Photo  Pourvoirie Poulin de Courval)

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