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La pandémie finie, la « folie du voyage » surgit

Yohann Harvey Simard
Le 10 mars 2023 — Modifié à 08 h 14 min le 10 mars 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Après le grand creux de la pandémie, les agences de voyages ont enfin repris leur vitesse de croisière. Plusieurs d’entre elles affirment même que les voyages ne se sont jamais aussi bien vendus.

« On manque de temps, la demande est très, très, très forte », illustre Marie-Pier Houde, directrice générale de Groupe Voyages Carpe Diem à Saguenay.

Même son de cloche à Alma, où la demande est « inégalée », selon Isabelle Bouchard, directrice générale de L'Agence par Groupe Voyages Québec.

Si cette dernière croit que les agences « battent des records partout », elle est certaine que c’est le cas de la sienne alors que ses ventes ont même dépassé les chiffres prépandémiques. « C’est la folie voyage! »

Les inquiétudes s’amenuisent

Gino Villeneuve, copropriétaire de Club Voyages d’Alma, indique que « l’année passée, on ne vendait pas du tout d’Europe à cause de la guerre en Ukraine. Les gens avaient peur de traverser et de ne pas pouvoir revenir, ou encore qu’une bombe nucléaire explose à proximité. »

Ces craintes se sont toutefois dissipées depuis alors qu’on observe « une bonne reprise » des voyages vers le vieux continent.

Les inquiétudes liées à la COVID-19 se font également de moins en moins importantes, laisse entendre, Isabelle Bouchard.

« Je n’ai à peu près plus personne qui me pose des questions par rapport à ça. »

Augmentation de prix, pas de problème

Ceux qui ont récemment passé un séjour dans les Caraïbes ont pu le constater : le prix des tout-inclus a augmenté.

Néanmoins, après presque trois ans de pandémie, le désir de voyager de plusieurs est à ce point irrépressible que l’argent ne constitue pas une barrière, explique Isabelle Bouchard.

« Les gens nous disent presque tous qu’ils ont été trois ans sans voyager. Les gens n’ont pas vraiment de limite de budget. Ils sont plus ouverts à payer cher, ils veulent vraiment voyager. Ils prennent la totale! »

Selon Marie-Pier Houde, l’augmentation des prix est entre autres attribuable à une disproportion entre l’offre et la demande.

Du même avis, Gino Villeneuve explique « qu’il y a autant de demande, sinon plus, en même temps qu’il y a moins d’offre ».

La diminution de l’offre, poursuit-il, s’explique par le fait « qu’ils [les pays étrangers] vivent les mêmes problèmes post-COVID-19 que nous en termes de pénurie de main-d’œuvre. Il y a moins de vols. Beaucoup d’hôtels sont ouverts à seulement 70% de leur capacité, donc ils ne sont pas capables d’accueillir autant de monde qu’avant. »

L’avenir des agences garantie

Par ailleurs, l’ensemble des agents de voyages interrogés estiment que la survie de leur métier est assurée pour encore plusieurs années malgré la présence de l’Internet.

Selon eux, les nombreux contretemps occasionnés par la pandémie ont prouvé que les agences de voyages permettaient d’offrir un filet de sécurité efficace à leurs clients, et ce, pour à peine quelques dollars de plus que les forfaits offerts en ligne.

« À mon avis, il ne devrait même plus y avoir de gens qui réservent sur Internet », conclut Isabelle Bouchard.

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