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Industrie de l'aluminium: des prévisions optimistes pour 2022

Yohann Harvey Simard
Le 08 janvier 2022 — Modifié à 12 h 12 min le 08 janvier 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les alumineries fonctionnent à plein régime alors que l’aluminium fait l’objet d’une forte demande. Après avoir atteint le fond du baril au début de la pandémie, son prix oscille actuellement entre 2 750 $ et 3 250 $ US la tonne.

Rien à voir avec les chiffres de l’été 2020, qui se situaient plutôt aux environs de 1 500 $ US la tonne, rappelle le président de l’Association de l’aluminium du Canada, Jean Simard.

Selon ce dernier, la récente tendance haussière du prix de l’aluminium devrait d’ailleurs se poursuivre en 2022. À l’origine du phénomène, un déséquilibre mondial entre l’offre et la demande.

« Il y un déficit occasionné par la demande croissante en Chine et le fait qu’elle a épuisé ses inventaires en raison de problèmes de gestion d’énergie pour ses parcs d’usines. »

Ce faisant, arrivée au bout de ses réserves en aluminium, la Chine a dû se tourner vers l’importation.

Or, poursuit-il, « en décidant d’importer ce que tu n’importes pas normalement, tu crées une tension entre l’offre et la demande dans une autre région du monde parce qu’il y a moins de métal de disponible. »

Un enchainement dont la résultante a été une flambée des prix, résume Jean Simard, ajoutant que « tant que cet équilibre-là ne sera pas résolu, ce qui ne devrait pas arriver avant les 12 prochains mois, les prix devraient se maintenir autour d’un seuil de 3 000 $ US la tonne. »

Production maximale

Si la situation actuelle représente une opportunité d’affaires en or, ce n’est toutefois que de façon limitée que les producteurs d’aluminium du Canada pourront en profiter. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean comme ailleurs au pays, les usines tournent déjà à capacité maximale.

Pour augmenter les capacités de production, « il faudrait avoir des projets de croissance », explique Jean Simard, qui mentionne les 16 nouvelles cuves de Rio Tinto dans ses installations de l’arrondissement de Jonquière à titre d’exemple.

Aluminium vert

Par ailleurs, à plus long terme, l’aluminium à faible empreinte carbone est appelé à prendre de plus en plus de place sur le marché mondial.

« Dans un premier temps, il y a des marchés qui vont se fermer à l’aluminium produit à partir de charbon, par exemple. »

Ainsi, selon Jean Simard, l’avenir est prometteur pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont la production d’aluminium s’appuie sur l’hydroélectricité. Une valeur ajoutée qui sera d’ailleurs bonifiée par le développement de la technologie Elysis.

« On va être dans le peloton de tête des marchés de niche. »

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