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Herboréal : Les trésors cachés de la forêt

Le 29 juillet 2022 — Modifié à 17 h 57 min le 29 juillet 2022
Par Julien B. Gauthier

Pour Mélanie Sheehy, la forêt n’a aucun secret. Depuis près de 20 ans, l’herboriste fait revivre le savoir traditionnel en faisant découvrir les vertus thérapeutiques que nous offre Dame Nature. Elle a notamment ouvert la boutique Herboréal afin de proposer des alternatives issues directement de la forêt.

« Du saule, c’est bon pour le mal de tête. De la prêle, souvent mal aimée, ça permet de nettoyer ses reins. Quant à la feuille de bouleau, ça permet de soulager les désordres des intestins. Le thuya, c’est bon pour les poumons », énumère Mélanie Sheehy, herboriste de formation.

Étonnamment, plusieurs de ces plantes se retrouvent en profusion, partout autour de nous. Écorce de sorbier, tilleul, aiguilles de pin blanc, marguerites, sapin et bien plus encore, ont des propriétés médicinales et peuvent être consommés en infusion.

Courroie de transmission

« J’ai toujours aimé la nature. Je me vois en quelque sorte faire le pont entre la forêt et les gens. Je prends le temps de leur expliquer chacun des effets. Plusieurs ne savent pas que plusieurs plantes qui nous entourent ont des vertus thérapeutiques », explique-t-elle.

Par ailleurs, c’est elle-même et des associés qui partent en forêt cueillir les plantes, les feuilles et les écorces. Herboréal fait aussi la transformation. En plus des produits pour l’infusion, la boutique offre des savons, des épices, des huiles, des produits de soins et de beauté et plusieurs encens.

« On part cueillir sur des terres publiques intramunicipales, des terres de la Couronne, sur des ZEC et des Territoires non organisés, tant à Saguenay qu’au Lac-Saint-Jean. Je m’assure de cueillir loin des routes, des chemins de fer et des pylônes électriques », explique-t-elle.

Ce sont près de 100 variétés de plantes qui sont cueillies chaque année pour ensuite être séchées ou transformées à la boutique de Chicoutimi.

Un été bien particulier

L’été 2022 fut difficile en raison de la pluie abondante. Pendant six semaines, Mélanie et son équipe ont seulement pu cueillir une journée par semaine. Elle a dû rassembler les troupes pendant ces rares journées afin d’atteindre le quota, qui normalement, se fait sur plusieurs jours.

Autre problème : certaines plantes ont pris de l’avance, dont les marguerites, qui ont fleuri un mois plus tôt.

« Depuis environ cinq ans, on le constate. Je tiens un calendrier depuis 2009, mais c’est de plus en plus difficile de s’y fier, car chaque année, il y a d’importantes variations de température et le climat est incertain », affirme-t-elle.

Lire la suite : Apprendre à lire la forêt : La mission de Mélanie Sheehy

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