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Fermeture de la Boulangerie Chicoutimi-Nord : « J’ai tout donné » dit Patrick LeGal

Jean-François Desbiens
Le 29 mai 2023 — Modifié à 13 h 05 min le 29 mai 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

« J’ai tout donné. » C’est avec le sentiment d’avoir tout essayé que Patrick LeGal, le propriétaire de la Boulangerie Chicoutimi-Nord, a dû se résoudre à mettre la clé dans la porte de l’institution récemment.

Interrogé par le Réveil il y a quelques mois à peine, il n’avait pas l’intention de fermer définitivement le commerce installé sur la rue Roussel depuis plus de 60 ans, mais les problèmes se sont accumulés.

Patrick LeGal, qui dirigeait la boulangerie depuis 21 ans, était au bout du rouleau.

« Travailler 7 jours sur 7, je commençais à être fatigué. J’ai annulé des activités avec mes enfants et des voyages. Je n’ai pas été en France pour voir mes parents. J’ai accumulé des problèmes hors de mon contrôle. Ce sont des concours de circonstances. »

La pandémie et la pénurie de main-d’œuvre ont notamment fait très mal à la boulangerie. Faute de personnel, le propriétaire a aussi été obligé de cesser la livraison de ses produits dans les épiceries, alors que cela représentait autrefois 50% de son chiffre d’affaires.

Enchaînement de problèmes

D’autres problèmes avec ses équipements sont également survenus ces dernières années.

« J’ai eu un enchaînement de problèmes depuis 3 ans. En janvier 2020, l’ancien propriétaire du bâtiment et de la boulangerie qui avait été mon associé est décédé. Les assurances m’ont dit qu’il n’y avait plus d’acquis sur le bâtiment et qu’il fallait ceci et cela. Ça m’a coûté à peu près 30 000 $ en tout. J’ai eu plein de changements à faire et c’était le début de la pandémie en plus. Un de mes fours a aussi lâché par après et il a fallu en racheter un, ce qui a coûté très cher. Et le coup de grâce, ce fut un dégât d’eau. »

Réactions

La disparition du réputé commerce a suscité plusieurs réactions, dont celle de la conseillère municipale du secteur, Mireille Jean.

« C’est toujours triste d’apprendre la fermeture d’un commerce emblématique. En affaires, c’est difficile et le propriétaire a dû faire face à un ensemble de malheurs. »

La conseillère rappelle cependant que la pénurie de main-d’œuvre touche plusieurs autres entreprises et que la boulangerie n’avait pas de problème d’achalandage.

« Le centre-ville de Chicoutimi-Nord garde sa personnalité et il y a encore d’autres services de proximité. Mais il faut le rendre plus attractif, penser par exemple à revoir la circulation. Il faut aussi attirer plus de gens à s’établir dans le secteur pour avoir de la main-d’œuvre locale. »

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