Actualités

Temps de lecture : 2 min 53 s

Entrevue avec le Dr Aubin

Janick Émond
Le 30 novembre 2021 — Modifié à 15 h 54 min le 30 novembre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connait de l’image de la personne. Cette semaine, le Dr Donald Aubin.

Vous avez fait vos études aux États-Unis en chiropraxie. Pourquoi ?

Les États-Unis parce que la chiropraxie ne se donnait pas, à l’époque, au Québec. Il y avait une entente du Québec avec un milieu en particulier qui était la Mecque de la chiropraxie, en Iowa, donc c’est là que je suis allé étudier pendant quelques années.

Je ne connaissais pas du tout l’Iowa. Mon anglais était imparfait, j’ai eu quand même plusieurs difficultés, me retrouvant dans un milieu qui était difficile. J’ai réussi à trouver un endroit et vivre dans une communauté noire pendant ces années-là, c’est de beaux souvenirs. Nous étions bien acceptés parce que nous n’étions pas Américains.

Nous sommes dans les années 70, dans les années de grande tension au niveau racial. Aussi, c’était la fin de la guerre du Viet Nam. Un échec difficile pour les Américains et les universités américaines étaient obligées de prendre un certain pourcentage d’étudiants qui étaient des militaires.

Quels sont vos loisirs ?

Pour me relaxer le soir quand j’ai terminé, je fais une heure de musique. Je ne suis vraiment pas bon ! Je fais une heure de clarinette, je prends des partitions et je joue. Je joue autant de la musique populaire que du classique! J’avais joué jeune de la clarinette, mais j’avais arrêté. Avec la pandémie, ça m’a permis de recommencer pour justement être capable de me détendre le soir.

Mon entrainement physique, je le fais vers 5h20 le matin jusqu’à 6h05-6h10. Je fais surtout de la course à pied même en hiver ou sur tapis roulant. Après je mange un peu pour ensuite aller travailler. À 7h, je suis devant mon bureau.

Avez-vous une réalisation qui vous rend particulièrement fier ?

J’ai eu la chance de me retrouver dans l’un des deux endroits au Québec où le vélo a débuté. Les 10 vitesses, ça n’existait pas au Québec. Il fallait les importer de la France. J’ai eu la chance de créer un club de cyclotourisme dans la région, à La Baie.

Le ministère des Transports nous a demandé de nous impliquer et j’ai donné des entrevues dans les médias partout au Québec pour informer les gens sur le vélo. J’avais 17 ans, c’était dans les années 70. Les gens ne savaient pas comment réparer un vélo, se servir des vitesses et d’un casque… On montrait aussi aux gens à rouler en peloton. J’ai même organisé des grands tours alors qu’il n’y avait pas de pistes cyclables. C’était du vélo pour découvrir le Québec.

Qu’est-ce qui vous a mené à devenir médecin ?

J’avais trois ou quatre ans et c’était ce que je disais. Ce n’est pas venu avec un déclic, il y a eu un cheminement avec la chiropraxie qui a cheminé vers la médecine, et qui m’a mis en contact avec un dénommé Jean Rochon, qui était doyen d’une faculté de médecine et je me suis retrouvé en médecine. Jean Rochon a été quand même un élément important dans le cheminement. Jean Rochon qui était lui-même dans la santé publique et qui est venu aider dans la région. Il avait un beau regard sur la médecine, un regard très humain. Ce n’était pas vraiment un politicien, c’est quelqu’un qui avait un discours très structuré, il voulait toujours avoir un bon fondement pour prendre des orientations et des décisions.

Qu’est-ce qui fait qu’on choisit la santé publique ?

J’ai fait de l’urgence, beaucoup, en fait jusqu’à tout récemment, et j’ai été directeur des services professionnels pour le CIUSSS. La santé publique est arrivée avec le H1N1. On voyait arriver le virus et je suis embarqué à ce moment-là.

Dans la santé publique, tu découvres quelque chose d’extraordinaire. On voit toute la rigueur qu’il y a en arrière de la santé publique qui est étonnante. C’est une machine qui est bien huilée, qui fonctionne bien et on l’a vu d’ailleurs avec la covid. Tout ce que ça a demandé comme organisation très rapidement, la mise en place de tout ça, c’est quand même assez magistral.

 

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES