Des imprévus forcent le conseil municipal de Saguenay à réévaluer les coûts de démolition de l’Église Saint-Joachim, qui s’élèveront à 850 000 $. Amiante, fientes d’oiseaux, débris d’incendie et peinture au plomb, un travail de décontamination en profondeur s’imposera.

Les travaux de démolition seront donc un peu plus longs que prévu, puisqu’ils devraient s’achever au printemps 2023, car les contaminants nécessiteront l’intervention de personnel qui aura à pénétrer le bâtiment.

En effet, les travaux de décontamination nécessiteront de l’arrosage. Pour éviter du gel, la décontamination du terrain sera suspendue pendant l’hiver, jusqu’au retour d’un temps plus doux.

« À l’intérieur, ils ont trouvé de l’amiante, de la peinture au plomb, des fientes d’oiseaux, des débris. On doit donc augmenter le budget de 250 000 $ pour finaliser la démolition de l’église, qui devrait se terminer au printemps. Il va falloir qu’ils arrosent à l’intérieur et pour pas que l’eau se ramasse dans les rues, ils vont continuer au printemps », a mentionné le conseiller du secteur et président de l’arrondissement de Chicoutimi, Jacques Cleary.

La reconversion de l’Église St-Édouard en péril?

Le président de la Commission des finances Michel Potvin a affirmé que l’ensemble des conseillers seront bientôt rencontrés afin de faire une proposition concernant le projet de reconversion de l’Église St-Édouard à La Baie en bibliothèque. D’abord évalué à 12,9 M$, il est maintenant évalué à 18 M$. Michel Potvin a d’ailleurs soutenu qu’il devrait être financé sur 20 ans.

« On a quelques questionnements au niveau de l’essence, de la neige, des taux d’intérêt. Le comité des finances va faire une proposition d’ici quelques semaines à l’ensemble des conseillers dans laquelle on va inviter à la prudence. Je vise l’Église St-Édouard. Le projet va faire partie des propositions des comités du comité des finances », a lancé M. Potvin.

« C’est un dossier rassembleur, c’est un secteur qui est à revitaliser, c’est la préservation du patrimoine, c’est important. On a une problématique au niveau de la bibliothèque. Elle est due, le projet peut se réaliser, mais il y a des limites à ce qu’on peut donner financièrement. C’est ma réserve, mais je veux qu’on aille jusqu’au bout », a soutenu pour sa part le conseiller du secteur Bagotville Jean Tremblay.