Saguenay entend mettre en place un projet qui vise à récupérer plusieurs objets, outils, meubles et divers matériaux encore utilisables qui sont déposés aux écocentres municipaux. Le projet vise ainsi à détourner un maximum de matériaux des sites d’enfouissement, en plus de favoriser le réemploi.

L’initiative devrait être mise en place dès 2023. Saguenay ira notamment en appels d’offres à l’automne prochain, afin de déterminer quel organisme pilotera le projet.

Récemment, Saguenay a d’ailleurs déposé un appel d’intérêt afin de déterminer quels organismes seraient intéressés à y participer. Cinq d’entre eux ont répondu : Coderr, la Maison de Quartier, la Saint-Vincent-de-Paul, le Carrefour Environnement Saguenay ainsi que la Chaîne de Travail Adapté (CTA).

« On voulait vraiment voir quelle était la capacité des organismes, leurs besoins, connaître ce qu’ils voulaient et ajuster notre appel d’offres en fonction de ça. Le projet est en lien direct avec notre Plan de gestion des matières résiduelles dont le but premier est de détourner de la matière de l’enfouissement. Pour moi, c’est une priorité que ce soit implanté en 2023 », explique Jimmy Bouchard, président de la Commission du développement durable et de l’Environnement.

Quincaillerie?

Rien n’est déterminé encore, mais le projet pourrait ressembler à Réemploi+, un organisme sans but lucratif situé au Lac-Saint-Jean qui a ouvert deux quincailleries où l’on y trouve des outils et des matériaux issus des écocentres de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean (RMR).

En plus de récupérer ce qui est encore bon, l’initiative permettra aussi la réintégration de personnes sur le marché du travail.

« Il y a plusieurs matières qu’on peut récupérer. Si on est capable de remettre des objets sur le marché, c’est tant mieux. La formule dépendra bien sûr de l’organisme qui sera choisi dans l’appel d’offres » fait-il valoir.

Il ajoute que contrairement à la RMR, Saguenay doit obligatoirement aller en appel d’offres pour ce projet puisque les écocentres sont la propriété de la ville.

Un projet en demande

Selon le conseiller, le projet était sur la table depuis plusieurs années, mais il trainait de la patte sous l’ancienne administration municipale. Par ailleurs, il constate que l’intérêt est fort au sein de la population.

« On entendait souvent les citoyens trouver dommage qu’ils ne puissent pas donner de deuxième vie à des objets aux écocentres, qui parfois sont encore en bon état. Les gens pourront continuer d’aller porter leurs objets aux écocentres, mais il y aura un capteur qui récupèrera ce qui est encore bon », conclut Jimmy Bouchard.