Actualités

Temps de lecture : 2 min 0 s

Deux poids deux mesures pour les berges à Saguenay?

Serge Tremblay
Le 02 mai 2023 — Modifié à 07 h 09 min le 02 mai 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Les citoyens habitant aux abords de la rivière Saguenay ne comprennent pas pourquoi ils doivent débourser pour la stabilisation de leurs berges, alors que deux voisins ont reçu du financement de leur côté.

Le citoyen Jean-Guy Maltais a écrit au bureau de la ministre Andrée Laforest, lui indiquant l’urgence d’agir, car en raison de la grande marée qui a eu lieu en décembre 2022, leur maison aurait pu être inondée. La lettre de M. Maltais, datée du 11 mars et envoyée en copie conforme au cabinet de la mairesse Julie Dufour, demeure encore à ce jour sans réponse.

De son côté, Serge Tremblay, un autre citoyen dans un situation similaire, n’en revient pas du « deux poids deux mesures » qui semble prévaloir.

« J’ai fait remettre de la pierre pour à peu près 20 000 $. Encore une chance que j’ai pu avoir de la pierre à bon prix. Ça me choque, car il y en a qui s'en font mettre gratuitement! Pourtant, j’ai toujours payé mes taxes et ils me traitent comme si je ne les payais pas. Tout le monde a vu ce qui s’est passé, mais personne ne fait rien, car le monde a peur des représailles de la Ville », déplore-t-il.

[gallery size="medium" ids="78260,78261"]

Jusqu’à maintenant M. Tremblay affirme avoir déboursé environ 40 000 $ pour l’enrochement de son terrain, mais ce n’est que le début. Il est convaincu qu’il n’obtiendra aucune compensation monétaire.

C’est pour cette raison qu’il a contacté le conseiller Michel Potvin, qui lui a répondu que la ville « s’est fait piéger par le gouvernement et que ça n’arrivera plus. »

« Ville Saguenay a fait une erreur en finançant l'enrochement de deux terrains sous le mandat de Josée Néron, d’avouer le conseiller Michel Potvin. La stabilisation des berges est sous juridiction provinciale et non municipale ».

Nadia Blackburn, citoyenne du Chemin des Terres-Rompues, confie de son côté que des résidents ont fait une demande d'expertise à la Sécurité publique pour l’érosion des berges d'un de leur secteur.

« Nous avons été contactés en mars dernier par un représentant du ministère de la Sécurité publique pour nous donner les étapes à suivre afin de faire une demande d'aide financière. Elle n'est pas autorisée officiellement, car la demande n'est pas encore terminée et nous devons finaliser les documents pour les transmettre ensuite au ministère de la Sécurité publique ».

Projet à l’eau

Le citoyen Éric Boucher, pour sa part, avait dans ses cartons un projet sur les berges, mais la situation a tout changé.

« J’avais un projet de faire un musée de vélos antiques, d’objets anciens, le seul au Canada, mais avec les travaux à faire sur mon terrain et même s’il y avait des partenaires intéressés, ils ne m’ont plus jamais rappelé. Je suis même allé trois fois à la Ville pour aider les voisins dans leurs démarches et depuis qu’ils ont eu l’aide financière et les travaux gratuits, il n’y en a plus un qui me parle », conclut M. Boucher, déçu.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES