Le mouvement de désyndicalisation amorcé dans certaines caisses Desjardins de la région continue de créer des remous. Le président par intérim du Syndicat des salariées de services et professionnelles (SSSP) de Desjardins du Saguenay–Lac-Saint-Jean (affilié CSN), Steve Danis-Tremblay, a tenu à réagir aux faits soulevés par le Réveil et sur les ondes du 92,5 CKAJ.

« En temps normal, le syndicat ne commente pas publiquement l’état des négociations, lance le président. Il est vrai que certaines unités se questionnent quant à leur allégeance syndicale. »

Ce dernier confirme toutefois que les relations entre les parties syndicale et patronale sont bonnes et cordiales.

Steve Danis-Tremblay confirme également que dans le processus de désyndicalisation, le syndicat a fait une demande auprès du Tribunal administratif du travail pour la nomination d’un conciliateur afin d’accélérer les négociations. Deux jours de négociations sont prévus d’ici la fin janvier.

Le syndicat compte plus de 650 membres répartis en 12 unités d’accréditation. « Les employés des caisses de Chicoutimi, Jonquière et Alma s’interrogent quant à leur allégeance syndicale et chaque groupe a été rencontré afin que tous et toutes connaissent les conséquences de la désyndicalisation. C’est un droit qu’ils ont selon le Code du travail et nous le respectons. »

Instabilité

De ces rencontres a découlé la création d’un comité régional qui réfléchira aux structures, au fonctionnement et à la diffusion d’information dans le syndicat. M. Danis-Tremblay mentionne que le syndicat demeure ouvert à des rencontres avec l’ensemble de ses membres pour tout questionnement.

« Nous sommes à l’écoute de nos membres et nous voulons les servir le mieux possible. Ajoutons à cela que le décès de la présidente du syndicat, juste avant la période des Fêtes, qui a créé une certaine instabilité, ce qui est tout à fait compréhensible, mais un président par intérim a rapidement été nommé. »

Rappelons que jusqu’à maintenant, une seule unité a fait le choix de quitter le syndicat, soit les employés de la caisse Arvida - Kénogami.

Une autre demande de révocation a donc été transmise au ministère du Travail, alors que la caisse Desjardins d’Alma est en démarches pour demander de se désaffilier elle aussi du syndicat. L’audience à cet effet devrait avoir lieu en mars.