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Démolition du bâtiment du bar le Flirt : déplorable, selon Mireille Jean

Jean-François Desbiens
Le 21 novembre 2022 — Modifié à 08 h 02 min le 21 novembre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

La conseillère du district du centre-ville et présidente du Comité consultatif d'urbanisme (CCU), Mireille Jean, déplore que le bâtiment abritant l’ancien bar le Flirt, pourtant d’intérêt patrimonial, ait été démoli pour laisser place à du stationnement.

Rappelons que le 31 octobre dernier, le bâtiment est passé sous le pic des démolisseurs. Son propriétaire, National Car Rental, souhaite ainsi mettre en place un stationnement pour véhicules électriques.

Selon le rôle d’évaluation foncière de Saguenay, le bâtiment avait été construit en 1878 et avait une valeur de 148 900 $. Il était sur la liste des bâtiments d’intérêt patrimonial de Saguenay.

Fracture urbaine

« C’est déplorable. Lorsqu’on démolit pour faire des espaces de stationnement, ça crée des fractures urbaines. Ça fait en sorte que le centre-ville perd de sa densité et de sa qualité. Par définition, un centre-ville doit être dense », déplore-t-elle.

Le conseil d’arrondissement de Chicoutimi a autorisé la démolition du bâtiment le 20 septembre dernier, malgré l’avis contraire du CCU.

Situé au 82, rue Jacques-Cartier Est à Chicoutimi, le bâtiment et son bar Le Flirt ont été l’objet de nombreuses interventions policières au cours des dernières années, notamment en raison d’un réseau de trafic de drogue qui y faisait ses affaires.

Quant au bar, il a fermé ses portes au début du mois d’octobre.

Réaffectation

« Le bâtiment n’était pas en état de délabrement avancé, il n’était pas tout pourri. Il avait une qualité de construction. À mon avis, on aurait dû lui trouver une réaffectation.  Si on n’aime pas qu’il y ait un bar, peut-être qu’on aurait pu retravailler son architecture, rajouter des étages, faire quelque chose de plus pertinent pour le centre-ville. Car dans le Programme particulier d'urbanisme (PPU), la démolition n’est pratiquement pas permise à moins d’avoir un projet dans les 18 mois », indique-t-elle.

« On espèrerait que les décideurs, qui sont les conseillers et les conseils arrondissement, puissent respecter la vision du PPU et que les écarts ne soient qu’exceptionnels ».

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