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Débandade au Parti libéral du Québec : « Je trouve ça triste »

Le 23 septembre 2022 — Modifié à 14 h 12 min le 23 septembre 2022
Par Julien B. Gauthier

L’ancien ministre et député de Dubuc, Serge Simard, soutient que le Parti libéral du Québec (PLQ) n’est plus que l’ombre de lui-même. Maintenant orphelin politique, il a rompu tous ses liens avec le parti, particulièrement depuis le rejet du projet de GNL Québec par la cheffe Dominique Anglade.

« Je ne milite plus. J’ai quitté tous les comités sur lesquels je siégeais. Je suis maintenant libre de mes pensées. Dominique Anglade a abandonné GNL Québec avant même que le gouvernement prenne une décision. C’en était trop. J’ai débarqué », affirme-t-il.

Amer, il dit avoir défendu le projet dans les instances du parti pendant plusieurs années. Il accuse notamment la cheffe d’avoir tiré « à boulets rouges » sur GNL Québec. Selon lui, elle aurait dû attendre la décision finale du gouvernement avant de rejeter le projet.

Candidats parachutés

Le fait que le parti ait parachuté des candidats dans Dubuc, Chicoutimi et Jonquière démontre selon lui la déroute du parti, malgré les bonnes intentions de la cheffe.

« Je trouve ça triste que le PLQ soit rendu à ce niveau-là. Ça prend un redressement. C’est un grand parti. Ça va prendre un chef charismatique avec lequel la nation québécoise va pouvoir s’identifier. Ça pend une opposition. Le PLQ a toujours été un parti qui était au centre. Toutes les grandes réformes du Québec, c’est lui qui les a faites », ajoute-t-il.

Rappelons que l’ex-député de Dubuc avait appuyé Dominique Anglade lors de la course à la direction qui s’est tenue en 2020. Il croit toutefois qu’elle manque de leadership pour affronter François Legault.

« Je respecte énormément Mme Anglade. Cependant, elle est trop respectueuse dans ses interventions. De l’autre côté, François Legault est capable de faire preuve de beaucoup d’arrogance », dit-il.

Attention médiatique

Selon Serge Simard, une autre explication du faible appui au PLQ est l’attention médiatique portée au premier ministre François Legault au cours des deux dernières années.

« Si tu as le micro tous les jours pendant deux ans, les gens ne peuvent pas t’oublier. Quand tu gouvernes par décret sans que l’opposition ne puisse poser de questions, ça ne laisse pas de chances. La CAQ a aussi bénéficié d’une erre d’aller obtenue grâce à l’assainissement des finances publiques effectué par les libéraux. Ç’a beaucoup aidé. »

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