Des dizaines de personnes ont participé à une rencontre d’information et de consultation publique sur le projet de convoyeur électrique au Port de Saguenay évalué à plus de 100 M$ le 28 mars dernier à l’hôtel Le Montagnais. Un exercice organisé par souci de transparence et pour informer les gens, affirme le président-directeur général Carl Laberge, qui était présent.

« Ce n’était pas une procédure requise. On l’a fait de manière volontaire, afin d’échanger avec la population. Surtout prendre les commentaires des personnes et leurs réactions dans le but de bonifier le projet s’il y a lieu. On entend beaucoup parler du port, mais ça reste parfois nébuleux. C’est un projet qui est important pour tout le monde. Pour le port, mais aussi pour la région. On avait des images à leur montrer, ainsi que des documents. On voulait aussi échanger avec nos partenaires et les acteurs politiques de la région », a-t-il indiqué.

Ce projet, financé par Ottawa et Québec, consiste à construire un convoyeur électrique afin de transporter les marchandises venant des navires du terminal maritime de Grande-Anse jusqu’aux aires d’entreposage de la zone industrialo-portuaire plus loin.

Des travaux de préparation du chantier ont déjà débuté, comme du déboisement, mais le gros du travail commencera l’an prochain. La mise en service de la nouvelle infrastructure est prévue au début 2025.

Minimiser les impacts

« Un des buts qu’on vise, c’est de minimiser les impacts qu’on a présentement au niveau du terminal. Les opérations de transports de marchandises qu’on fait actuellement avec des camions roulants au diésel sur une pente abrupte vont être électrifiées. On va donc minimiser le bruit, les émissions de poussière, les enjeux au niveau de la sécurité routière, le trafic et la congestion sur le terminal. C’est certain qu’à la fin, le convoyeur va émettre un certain bruit, mais ce sera moins fort et moins polluant qu’actuellement avec les camions. On va avoir une opération plus efficace en termes de rapidité et être plus attractif pour attirer davantage de projets d’investissements. Il y aura beaucoup de bénéfices à ce projet-là. »

Le grand patron de l’administration portuaire se fait également rassurant en ce qui concerne les emplois durant ce chantier. Les entreprises et les travailleurs de la région seront priorisés, assure Carl Laberge.

« Un des avantages qu’on a dans la région, c’est notre capacité de construction et de réaliser des projets. Durant la grande majorité des travaux, ce seront surtout des gens d’ici qui devraient obtenir des contrats. Il y aura peut-être certains travaux plus spécialisés, des technologies qui viennent de l’extérieur ou des achats qui vont être faits ailleurs aussi, mais pas en majorité. Une de nos missions, c’est de favoriser le développement économique régional. »