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Arrivée au pouvoir de François Legault : un Chicoutimien aux premières loges

Jean-François Desbiens
Le 28 novembre 2022 — Modifié à 08 h 18 min le 28 novembre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Dans l’entourage de François Legault, on le surnomme le gars du Saguenay. Le Chicoutimien Thomas Verville l’a accompagné un peu partout au Québec à partir de la campagne préélectorale de 2017 et durant son premier mandat, de 2018 à octobre dernier.

Lors d’activités publiques, il précédait François Legault pour s’occuper des journalistes ou intervenants et voir au bon déroulement de ses interventions à titre de conseiller à la tournée et au protocole.

Un rôle qu’a adoré Thomas Verville, qui a passé beaucoup de temps avec le premier ministre.

« J’étais un peu sa référence. Et son cran de sûreté. S’il y a des choses qui arrivent, on intervient. On est comme une sorte de filtre devant lui. C’est un travail de coulisse qui fait en sorte que le premier ministre peut se concentrer sur les sujets de discussion, les personnes qu’il doit rencontrer ou le message qu’il doit faire passer. Nous, on s’assure qu’il se concentre là-dessus et on s’occupe du reste. Je n’étais pas le seul à faire ça parce qu’on est une équipe, mais j’ai parfois passé jusqu’à 60 heures par semaines avec lui. Un lien de confiance s’est créé avec le temps, une proximité. »

Après avoir été journaliste à Bell Média au Saguenay, Thomas Verville a fait ses débuts avec l’aile parlementaire de la Coalition avenir Québec (CAQ) en juin 2015 comme attaché de presse du parti. Il faisait un peu de tout, s’occupant du site internet et des vidéos, et il se souvient encore de sa première journée de travail.

« C’était le jour du vote pour l’élection partielle dans Chauveau alors que la CAQ avait présenté Jocelyne Cazin. C’était Gérard Deltell qui était là auparavant. On s’attendait donc à une victoire, mais Jocelyne Cazin a perdu. Le soir, les mines étaient confites de subir une défaite dans un comté qui devait rester à la CAQ. Je venais de partir de la radio où je travaillais alors qu’on était numéro un, ce qui était extrêmement valorisant. Je me suis demandé si j’avais fait la bonne chose. Mais ensuite, il y a des gens qui se sont joints au parti, dont Sonia Lebel, et on a monté un programme vraiment solide. »

Tournée préélectorale

Puis en février 2017, on lui a offert de suivre François Legault durant sa tournée préélectorale.

« On commençait alors à annoncer des candidatures pour l’élection de 2018 et on voulait aussi prendre le pouls de la population et des maires pour bâtir notre programme électoral. On était deux personnes avec lui, quelqu’un aux opérations et moi aux communications. J’ai vécu de grands moments avec M. Legault. Et c’est sûr que lors de la victoire du premier octobre 2018, j’ai contribué à ma façon à écrire une petite partie de cette page de l’histoire du Québec. »

Et s’il a fait la transition du journalisme au monde politique, c’est par conviction selon lui.

« Quand on est journaliste, on essaie d’être le plus neutre possible, mais on demeure des citoyens. Pour l’avouer franchement, lors de la formation de la CAQ, j’ai trouvé ça intéressant d’avoir une troisième voie, en dehors de l’axe souverainiste ou fédéraliste. J’ai toujours été intéressé par la politique. J’ai toujours baigné dans cet univers. Le parrain de ma mère, André Harvey, avait été député fédéral. C’est important de s’impliquer, sinon les autres vont prendre les décisions pour nous. Je ne voulais pas être un spectateur. »

Nouveau défi

Thomas Verville relève maintenant un nouveau défi. Il est le directeur des communications au cabinet de Jean-François Roberge. Il avait déjà travaillé avec lui alors que le parti était dans l’opposition et c’est également son député, puisqu’il demeure à Chambly.

« C’était un poste sur mesure pour moi, que je ne pouvais refuser. Ça n’a pas été facile de quitter le cabinet du premier ministre et j’aurais pu rester, mais j’avais besoin de voir autre chose. »

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