Actualités

Temps de lecture : 2 min 25 s

Diane Bouchard, biologiste et future retraitée de l’Association forestière

Jean-François Desbiens
Le 05 décembre 2022 — Modifié à 13 h 48 min le 05 décembre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Diane Bouchard, biologiste et future retraitée de l’Association forestière

Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité publique. L’idée est d’aller un peu plus loin sur ce que l’on connaît de cette personne. Cette semaine, Diane Bouchard. Après 42 ans à l’emploi de l’Association forestière du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la directrice générale de l’organisme prendra sa retraite en janvier.

Vous avez été très présente dans les médias durant des années pour expliquer les enjeux de l’industrie, faire de l’éducation populaire et sensibiliser les gens à l’importance des forêts. Mais vous dites vous-même que vous étiez plutôt timide durant votre jeunesse. Vous venez de quel milieu?

Je viens de Port-Alfred. Mon père était contremaître à la Consol et je suis née dans une famille de 7 enfants. J’étais très studieuse, un enfant sage qui écoutait à l’école, les consignes, et qui avait de très bonnes notes.

Après votre cégep à Chicoutimi, vous avez quitté la région pour étudier en biologie à Québec. Pourquoi?

Je suis parti pour l’Université Laval, parce que comme bien des enfants, je voulais m’éloigner de mes parents et vivre ma vie. J’ai fait un baccalauréat en biologie en écologie animale et terrestre, une spécialisation qui existait à l’époque. Je voulais travailler avec des mammifères, pas les humains. J’étais une personne gênée. Travailler avec des animaux en forêt, je trouvais ça intéressant. Après mon cours, j’ai fait de la recherche durant deux ans pour l’Université Laval. Un moment donné, j’ai voulu avoir un emploi plus stable et j’ai postulé pour un emploi au Cégep de Saint-Félicien. Je suis devenue professeur en Techniques de milieu naturel, un poste permanent. J’avais 24 ans et mes étudiants avaient le même âge que moi. Je trouvais que j’étais trop jeune pour enseigner et j’ai vu une offre d’emploi pour travailler à l’Association forestière, que je ne connaissais pas du tout. C’était au Saguenay. J’ai appliqué et j’ai eu le poste.

Qu’avez-vous fait au début?

J’ai commencé comme responsable des services éducatifs. L’Association n’avait pas de permanent et à l’époque, c’était 10 mois par année. J’ai fait ça pendant sept ans. Puis en 1987, le conseil d’administration m’a appelé pour m’offrir le poste de directeur général. Ce travail m’a permis de découvrir l’importance des relations humaines et de me découvrir en tant que personne. J’ai relevé des défis, rencontré des ministres, des élus municipaux et des médias. J’ai adoré la mission de l’organisme. C’est pour ça que je suis restée.

Il y a toujours des moments agréables et d’autres moins dans une carrière. De quoi êtes-vous le plus fière?

Mettre sur pied l’opération Sapin du bon sens avec la MRC du Fjord à l’époque a été très agréable. On a inventé ça et le lien régional s’est fait. Mais le moment le plus marquant selon moi, c’est d’avoir stabilisé les budgets de l’Association. Après la commission Coulombe sur la gestion des forêts, Québec avait décidé de couper 20 % des approvisionnements forestiers. Une mesure a cependant été prise pour compenser les régions forestières, soit un 250 000 $ par année pendant 3 ans pour l’éducation, l’information et la sensibilisation. La conférence régionale des élus nous l’a donné. On a pu développer notre plan d’action et on a maintenant un financement régulier.

Fréquentez-vous personnellement les forets?

J’y vais souvent. Je reste à Chicoutimi, mais je suis chanceuse parce que derrière chez-moi, c’est le parc Rosaire-Gauthier. Je vais aussi souvent chez ma fille à Saint-Fulgence pour le faire. Et à ma retraite, je risque d’y déménager, pour être plus près de la forêt et plus près de mes petits-enfants aussi.

 

 

 

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES