Vendredi, 19 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 45 s

Sauver le restaurant… pour l’amour de son père

Le 23 juillet 2022 — Modifié à 17 h 32 min le 23 juillet 2022
Par Julien B. Gauthier

Richard Bergeron a acheté le restaurant de Kénogami Dixie et Paul par amour pour son père. L’institution, « seule raison d’être » de Grégoire Bergeron, risquait de disparaître. Un geste de bienveillance qu'il n'a jamais regretté.

De 1998 à 2015, Richard Bergeron vivait à Québec. Il avait sa propre entreprise en gestion stratégique, avait du succès dans ses affaires et un excellent train de vie. Cependant, tout a chambardé lors du décès de sa mère.

« Quand ma mère est décédée, mon père se sentait seul. Il était très attristé. Le commerce allait plus ou moins bien. Il y avait des problèmes de gestion. Soit il le fermait, ou soit il le vendait à prix très dérisoire », explique Richard Bergeron.

« Quand j’ai vu que mon père ne feelait pas, qu’il voyait que le restaurant n’allait nulle part, et qu’en plus il vivait un deuil, j’ai décidé de tout vendre à Québec pour revenir ici et acheter le restaurant », ajoute le propriétaire.

Sauver l’entreprise familiale

Ce dernier avait pourtant eu un certain succès à Québec. Toutefois, les astres étaient alignés afin qu’il retourne vivre à Saguenay. « J’avais subi de la fraude dans mon entreprise et je venais de me séparer de ma conjointe. Je voyais dans l’achat du Dixie et Paul un défi intéressant. Je connaissais déjà le travail. De plus, je voulais me rapprocher de mon père. »

Plus jeune, il avait déjà travaillé dans le restaurant. Il le connaissait déjà de fond en comble. « J’y ai tout fait », lance-t-il.

Aussitôt le restaurant racheté en 2015, Richard Bergeron a lancé d’importants travaux de rénovation, qui lui ont permis d’avoir une véritable cure de jeunesse. Plusieurs équipements ont été changés, à l’exception du moulin à farine, qui date, mais qui continue d’effectuer le travail à merveille.

Une cure de rajeunissement

« Le centre du bâtiment était en train de s’effondrer. Il était en piètre état. J’aurais pu le déménager, mais en même temps, l’endroit était parfait. Il s’y trouve depuis 80 ans. On ne change pas une recette gagnante! ».

Le nombre d’employés est quant à lui passé de six à douze.

Son père, lui, toujours en vie, a pu continuer de venir savourer son café sur place chaque matin.

« Il ne vient plus, mais jusqu’à l’an passé, à 91 ans, il venait chaque matin. Ne plus avoir le restaurant, ça aurait signé son arrêt de mort », lance Richard Bergeron, qui en plus d’avoir sauvé le restaurant, a peut-être sauvé son père…

Lire la suite : Dixie et Paul : 80 ans d’histoire à Kénogami

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES