Actualités

Temps de lecture : 1 min 51 s

Gardes du corps : Un outil indispensable pour les ministres

Le 16 septembre 2022 — Modifié à 14 h 45 min le 16 septembre 2022
Par Julien B. Gauthier

Avec les menaces que subissent certains élus depuis quelques temps, le journal Le Réveil a questionné deux ex-ministres du gouvernement du Québec afin d’en apprendre plus sur leur quotidien d’être protégés et conduits par des gardes du corps.

Alexandre Cloutier et Serge Simard estiment tous deux que cet atout a été d’une grande utilité alors qu’une certaine tension régnait autour d’eux.

Alexandre Cloutier, ministre de 2012 à 2014, souligne que les gardes du corps-chauffeurs ont été un avantage incontournable. (Photo : Archives)

« Lorsqu’on faisait des annonces un peu partout au Québec, il y avait souvent des manifestants. Parfois, c’était rough. À l’UQAC, mon garde du corps s’est carrément fait blesser pendant le Printemps érable. Le gars voulait m’atteindre », explique Serge Simard, ministre délégué aux Ressources naturelles et à la Faune de 2008 à 2012.

« Ils sont d’une très grande aide. Constamment ils sont à l’heure, ils organisent les trajets au quart de tour. Tu sors de ta réunion et ils t’attendent pour la prochaine rencontre. On s’habitue très vite », ajoute pour sa part Alexandre Cloutier, ministre des Affaires intergouvernementales de 2012 à 2014.

Ce dernier souligne que lui et ses deux gardes du corps étaient devenus très proches, pratiquement des amis. « Les deux s’appelaient Éric, avaient le même âge que moi. Comme ils m’accompagnaient partout, ils étaient comme des membres de la famille. À mon chalet aux Passes-Dangereuses, c’est possible qu’ils aient lancé une ligne quelques fois! », ajoute-t-il en riant.

Jamais bien loin!

Alexandre Cloutier ne n’est jamais senti envahi par ses gardes du corps. Ceux-ci demeuraient souvent très discrets, mais jamais bien loin. À l’époque du gouvernement Marois, avec trois ministres dans la région, les gardes du corps restaient campés à l’Hôtel Delta de Jonquière dès le soir venu.

« C’est certain que si j’avais besoin d’une pinte de lait le soir, je n’allais pas les appeler… ».

Pour Serge Simard, l’usage du garde du corps ministériel se limitait seulement aux annonces et lorsqu’il était dans des fonctions plus officielles.

« J’avais demandé à monsieur Charest une certaine latitude. Je ne voulais pas qu’ils me suivent si j’allais faire mon épicerie et si j’allais au chalet. On n’est pas à Montréal. Je ne voulais pas passer pour un frappe-à-bord qui se promène avec son chauffeur à La Baie. »

En plus d’une protection rapprochée, les maisons des ministres deviennent aussitôt équipées de systèmes de sécurité très sophistiqués.

De plus, dans leurs déplacements à travers le Québec, les gardes du corps se coordonnent aussi avec les différents corps policiers.

La police locale, quant à elle, accorde toujours une attention particulière lorsqu’ils passent devant la maison d’un élu.

Lire la suite : Pas de protection pour les élus fédéraux : Une aberration

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES